Les consommateurs recherchent de plus en plus des vêtements fabriqués localement, soutenant ainsi l'économie nationale et favorisant l'intérêt croissant pour la préservation du savoir-faire traditionnel et de la qualité artisanale. Caroline Scribe journaliste pour le journal des Entreprises Pays de la Loire est venue rencontrer notre PDG Ludovic Samson sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).

Nous voulons évoluer vers un modèle d'entreprise régénérative

Vous venez de participer à la 2ème session de la Convention des Entreprises pour le climat Ouest (CEC Ouest). Pourquoi cet engagement en faveur du climat ?

Depuis un siècle, B.Solfin  est un industriel textile qui promeut une mode durable. Celle-ci est fondée sur le "Made in France" avec un atelier en Normandie qui fabrique des vêtements en fibres naturelles conçus pour durer. Depuis quelques années, nous avons souhaité renforcer notre engagement en faveur de la planète.

C’est le sens de notre adhésion à la CEC Ouest. La première session nous a aidés à prendre conscience de l’impact de l’activité humaine sur l’environnement et, en particulier, sur le dérèglement climatique et sur la biodiversité. Cette deuxième session va nous amener à réfléchir sur la façon dont nous pouvons transformer, à moyen terme, notre business model pour devenir une entreprise régénérative.

Nous avons une vision, des pistes, mais cette transformation doit s’inscrire dans la durée. Nous ne pouvons pas tout changer du jour au lendemain.

La CEC nous fixe des étapes pour nous mettre en mouvement et avancer.

Concrètement quelles actions RSE avez-vous déjà mise en place ?

Nous avons commencé notre réflexion sur la RSE en participant aux ateliers de Mission Change. Nous avons ensuite adhéré à l’association Planet’RSE qui nous a aidés à faire le bilan carbone des trois sociétés du groupe : B. Solfin, Les Magasins Bleus et BS Production.

Cela nous donne un point de départ. Nous avons également demandé aux salariés de réaliser leur propre bilan carbone à partir d’un document élaboré par l’Ademe afin de les sensibiliser à la démarche.

Enfin, nous avons mis en place, en 2020, un comité RSE qui se réunit une fois par mois pour suivre le sujet. Sans surprise, notre bilan carbone est très impacté par notre chaîne d’approvisionnement en matières premières, avec des laines en provenance de Nouvelle-Zélande et autres pays lointains.

Nous essayons donc de travailler le sujet.

Quels sont vos autres axes de travail ?

Nous travaillons sur tout le cycle de vie de nos produits de la conception à la distribution, en passant par la production.

J’ai déjà évoqué notre conception durable de la mode, le Made in France.

A l’autre extrémité de la chaîne, nous avons mis en place des actions portant sur la recyclabilité de nos produits.

Nous cédons nos chutes de laine et de panneaux tricotés qui sont recyclées comme rembourrage pour l’ameublement ou les sièges de voiture.

Depuis 2022, le groupe fait également don de gisements de chutes textiles au collectif Emergence qui les réemploie en créant des accessoires de mode et de décoration.

Nous avons également un partenariat avec Refashion, l'éco-organisme de la filière qui assure une seconde vie aux vêtements dans une logique d’économie circulaire.

En ce qui concerne la distribution de nos produits, nous utilisons les emballages recyclés et recyclables de la start-up Opopop et nous avons l’objectif de réduire la part de notre catalogue Print au profit du digital.

Notre volonté est de répercuter la RSE sur l’ensemble de nos missions.